Leaving Gaspésie and Quebec for New Brunswick, the next one of the four Atlantic provinces of the east coast of Canada (New Brunswick, Prince Edward Island, and Nova Scotia – and the easternmost province of Newfoundland and Labrador)


Nous quittons le village de Percé au petit matin pour reprendre la route autour de la Gaspésie toujours par la nationale 132. Nous sommes étonnés à quel point tout le littoral est construit et pendant toute la matinée il nous semble comme traverser une succession de villages aux maisons contiguës en bord de mer. 

En début d’après-midi, nous arrivons au bout de la baie des Chaleurs qui sépare le Québec du Nouveau Brunswick. La baie fut (re-)nommée ainsi par Jacques Cartier en raison de la brume qui la recouvrait lorsqu’il l’a découverte, ce qui lui donna la fausse impression que l’eau était chaude. Avant l’arrivée de Cartier, elle était nommée la baie Mowebaktabaak, ce qui signifie grande baie, par les Micmacs, le peuple amérindien de la côte nord-est d’Amérique aui étaient déjà présents dans cette partie du monde bien avant l’arrivée des Vikings puis des Européens.

À Pointe-à-la-Croix, nous empruntons le pont J. C. Van Horne Bridge, qui relie la ville de Campbellton, au Nouveau-Brunswick. Il marque le point où la rivière Restigouche rejoint la Baie des Chaleurs.

La traversée du pont Van Horne pour le Nouveau-Brunswick
Vue du pont depuis Campbellton

Le Nouveau-Brunswick (New Brunswick) est l’une des dix provinces canadiennes et l’une des quatre provinces de l’Atlantique (aussi appelé le Canada atlantique) avec la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador. Il semble tout petit sur la carte du Canada mais en comparaison, il est aussi grand que la Belgique et les Pays-Bas réunis. 

La carte politique du Canada (Source: wikipedia)

Le Nouveau-Brunswick est la seule province du Canada à être officiellement bilingue (français-anglais), avec les deux langues, l’anglais et le français, ayant un statut égal. La province compte prêt de 750’000 habitants dont les deux tiers sont anglophones et un peu moins d’un tiers francophone. 

La province est l’une des quatre provinces fondatrices de la Confédération en 1867, qui unifia les colonies britanniques distinctes du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario et du Québec, sous la forme d’un dominion (état indépendant membre de l’Empire britannique, mais pas totalement souverain). 

Signe de bienvenue au New Brunswick à Campbellton

Après un arrêt diner à Campbellton prêt du pont, nous reprenons la route et remontons la baie des Chaleurs sur l’autre rive en direction de la Péninsule acadienne.

Péninsule acadienne (Source: wikipedia)

Lors de l’avancée dans la péninsule, on se rend très vite compte de l’enracinement des acadiens et le drapeau acadien (bleu-blanc-rouge avec l’étoile jaune) est omniprésent au bord des routes et affiché fièrement autour des maisons. 

Le drapeau acadien au côté de celui du Canada à Grande-Anse

La péninsule est nommée ainsi car la plupart de ses habitants sont acadiens. Les acadiens sont les descendants des premiers colons français et européens établie en Acadie à l’époque de la Nouvelle-France (nom de la colonie française établie dans la région entre 1534 à 1763). L’Acadie désignait alors une région qui comprenait grosso modo le nord et l’est de la province du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées au Québec et sur l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. 

En 1755, environ les deux tiers des Acadiens furent déporté par les Britanniques lors d’un nettoyage ethnique. La plupart furent envoyé en Nouvelle-Angleterre ou au Royaume-Uni. Après cette déportation, des survivants retournèrent, parfois plusieurs décennies plus tard, en Acadie ou se fixèrent dans différentes régions du monde, comme en France, au Royaume-Uni, ou encore en Louisiane.

Sur notre route aujourd’hui, au passage des villages tous aux couleurs acadiennes, nous pouvons dire qu’un bon nombre d’acadiens sont revenus s’installer dans le coin.

En fin d’après-midi, nous traversons le village de Bertrand, “le village ou il fait bon vivre”! 🙂 

🙂
Les marais salés de Bertrand, plutôt jolis!

Après une petite visite de Caraquet, la ville touristique au nord de la péninsule, nous revenons nous installés à Grande-Anse pour passer la nuit prêt de la mer. Nous trouvons un endroit prêt du port, dominé par l’église du village, pour garer notre van.

Grande-Anse
Le spot pour la nuit
Héron Gris au port

La nuit fut des plus tranquille au petit village de Grande-Anse où nous nous réveillons au petit matin au bruit des quelques pêcheurs qui rentrent de la pêche aux maquereaux et des quelques curieux qui viennent faire leur tour quotidien du port. 

Le roadtrip-timelapse du jour. Mieux vaut télécharger et regarder offline car le fichier est gros. Télécharger ici.