An observation of the tidal bore on the Shubenacadie river before driving to Halifax, the capital of Nova Scotia


Nous restons ce matin au bord de la baie de Fundy pour observer le mascaret qui se produit deux fois par jour au fond de la baie, sur la rivière de la Shubenacadie. 

À 9h10, nous sommes positionnés à Maitland à l’embouchure de la rivière. 

L’embouchure de la Shubenacadie à Maitland

Nous observons la préparation des expéditions qui s’apprêtent à suivre la progression de la marée sur la rivière. 

Les expéditions pour la poursuite du mascaret

Quelques minutes plus tard, la vague arrive. Pas très impressionnante de hauteur, mais le phénomène est quand même des plus intéressants. 

La masquaret qui arrive

En quelques secondes, l’écoulement de la rivière change de sens et des rapides se forment déjà à contre sens, sous l’effet de la marée montante. Les zodiacs se jettent à l’eau et s’engagent dans leur remontée de la rivière, juste derrière le mascaret, se laissant poussé par le courant.

L’expédition qui suit le mascaret

L’eau de la marée montante va progresser sur plus de 50 km dans la rivière de la Shubenacadie sur les prochaines heures. La vague du mascaret est en général d’une dizaine de centimètres mais peut atteindre prêt d’un mètre lors des marées des eaux-vives. 

Nous quittons Maitland pour nous rendre un peu plus haut sur la rivière, au parc d’observation et d’interprétation des marées de la baie de Fundy, une quinzaine de km plus en amont. Ici, une plateforme a été construite sur les restes d’un ancien pont ferroviaire pour observer les changements de la Shubenacadie à chaque marée. Nous avons une petite demie-heure jusqu’à ce que le mascaret n’atteigne ce point. 

Arrivés sur la plateforme, on s’arme d’un peu de patience pour attendre le “tidal bore” 🙂  (“bore” et le nom du mascaret en anglais)

Playing bored waiting at the tidal bore? 🙂

Un peu plus tard, la vague finit par arriver. 

Le mascaret qui arrive
La vague au niveau de l’ancien pont

En quelques minutes, l’eau monte de plusieurs mètres et le courant change de sens en s’intensifiant. Difficile de croire que la rivière coulait dans l’autre sens il y a encore peu. 

Marée haute
Le changement de marée

Nous reprenons ensuite la route pour le sud en direction de Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse. On rejoint la cité en traversant un pont aux couleurs inatendues. 

Le pont A. Murray MacKay pour rejoindre Halifax sur la nationale 111
Sous le pont

Avec près de 400’000 habitants, Halifax est la plus grande ville de l’Est du Canada. Elle regroupe à elle seule environ 40% de la population de la Nouvelle-Écosse. La ville est originellement connue pour son port de pêche, l’un des plus grands au monde. Avant d’être renommée Halifax par les Anglais, la ville était d’ailleurs appelée Chebucto (“le plus grands port”) par les Amérindiens micmacs puis par les acadiens qui vivaient là. Faisant partie de l’Acadie mais plusieurs fois contestée entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre, de nombreux combats eurent lieu dans la région avant qu’elle ne tombe définitivement aux mains anglaises en 1749.

Halifax est également connue internationalement pour plusieurs autres faits historiques. En 1912, elle coordonna l’effort de recherche après le naufrage du Titanic. Prêt de la moitié des corps récupérés (328 corps retrouvés sur les 1500 passagers tués) furent enterrés ici. 

En 1917, elle fut victime de la plus grande explosion d’origine humaine avant l’explosion atomique d’Hiroshima, lorsqu’un bateau norvégien heurte le mont Blanc, un bateau français chargé de munitions. L’explosion fut plus de 2000 morts et 3000 blessés et souffla plus de 3000 immeubles, laissant 25’000 personnes sans abris. La détonation fut entendue à plus de 400 km de distance. 

Pour les Suisses, Halifax est aussi plus récemment connue pour le vol 111 de Swissair qui a sombré le 2 septembre 1998 dans l’océan Atlantique à 8km des côtes de la Nouvelle-Écosse, tuant 215 passagers.

Pour notre cour séjour dans la capitale, nous faisant d’abord le tour du port touristique avant de nous balader un peu au hasard dans la ville. 

Le port touristique d’Halifax
Les petites ruelles sur la promenade du port
La promenade du port
Un concert dans un parc
La vraie raison pourquoi le Titanic a coulé
Le centre ville d’Halifax
Art de rue à Halifax

Mais on se souviendra surtout du Pub irlandais puis du bar blues, le Bearly’s House, où l’on assiste à un concert de talents avec les artistes locaux qui s’enchaînent à tour de rôle sur scène. Spécial big up à Brent Tingley pour ses solos de grattes et ses conseils pour la suite du voyage !! 🙂

Le blues bar

Pour notre nuit à Halifax, nous restons sur un parking prêt de la citadelle, en plein centre ville mais plutôt tranquille. 

Good morning Halifax! 😉

 

Le roadtrip du jour. Mieux vaut télécharger, le fichier et très grand. Voici le lien pour télécharger.